Un diaporama très bien fait sur comment s'y prendre de J. Giasson.
Soyez patient pendant le téléchargement ...ç vaut le coup
Mon support indispensable
Lector et Lectrix est un livre "clés en main" contenant 7 séquences.
Il s'appuie beaucoup sur des passages du roman de Mourlevat.
Voici la présentation de Goigoux:
Pour enseigner « autrement » la compréhension, il faut commencer par définir les compétences
spécifiques qu’elle requiert. Nous proposons de regrouper celles-ci en cinq ensembles, facilement
identifiables par les professeurs :
– des compétences de décodage (automatisation des procédures d’identification des mots
écrits) ;
– des compétences linguistiques (syntaxe et lexique) ;
– des compétences textuelles (genre textuel, énonciation, ponctuation, cohésion : anaphores,
connecteurs, etc.) ;
– des compétences référentielles (connaissances « sur le monde », connaissances encyclopédiques
sur les univers des textes) ;
– des compétences stratégiques (régulation, contrôle et évaluation, par l’élève, de son activité
de lecture).
S’il veut comprendre un texte, le lecteur doit mobiliser simultanément toutes ces compétences
pour opérer deux grands types de traitements : des traitements locaux – qui lui permettent d’accéder
à la signification des groupes de mots et des phrases – et des traitements plus globaux qui l’amènent
à construire une représentation mentale cohérente de l’ensemble. De ces traitements dépendent le
tri des informations principales et leur organisation progressive en mémoire à long terme.
Ce dernier processus, appelé intégration sémantique, est cyclique : chaque ensemble d’informations
nouvelles oblige le lecteur à réorganiser la représentation qu’il construit pas à pas, au fur
et à mesure qu’il avance dans le texte. Cela suppose qu’il soit suffisamment flexible pour accepter
que ses premières représentations soient provisoires et donc révisables ; bref qu’il conserve son
interprétation ouverte et attende d’avoir traité toutes les données textuelles pour établir une compréhension
définitive. Cela suppose aussi qu’il évalue régulièrement sa compréhension et cherche à
remédier aux difficultés qu’il détecte. Son échec cognitif provisoire (lorsqu’il ne comprend pas ce
qu’il vient de lire) peut être compensé par une habileté métacognitive : conscient du problème que
le texte lui pose, il peut engager des activités stratégiques pour le résoudre (revenir en arrière pour
relire une partie et sélectionner les informations importantes, reformuler un passage, chercher à
surmonter une incohérence, construire des synthèses intermédiaires, accorder plus d’attention aux
parties qui lui semblent ardues, etc.).
Cette analyse des exigences de la lecture sous-tend notre instrumentation. Dans la mesure où
nous avons pour objectif d’infléchir les pratiques existantes, nous avons privilégié les compétences
qui nous paraissent être les plus fragiles chez les élèves et les moins bien enseignées par leurs
professeurs. C’est pourquoi, parmi les cinq ensembles rappelés ci-dessus, nous avons choisi le
cinquième (les compétences stratégiques) comme fil conducteur de l’intervention. Concrètement,
il s’agit d’enseigner aux élèves les procédures utiles et de leur apprendre à les réguler au cours de
leur lecture. Il s’agit aussi de les aider à contrôler puis à évaluer leur compréhension. Les activités
que nous proposons favorisent secondairement le développement des quatre autres ensembles
de compétences. Reconnaissons donc que nos objectifs ne sont pas aussi poussés dans tous les
domaines. Bien que nous sachions, par exemple, qu’une partie des élèves de dix ans a encore des
difficultés de déchiffrage, celles-ci ne constituent pas notre cible prioritaire. Nous comptons cependant
sur l’intensité et la quantité des activités de lecture proposées pour consolider l’automatisation
de la reconnaissance des mots, « base de l’acte de lecture »