La dyspraxie

08.05.2013

Aider le jeune dyspraxique

C’est quoi la dyspraxie ?

La dyspraxie est une altération de la capacité à exécuter de manière automatique des mouvements déterminés, en l’absence de toute paralysie ou parésie des muscles impliqués dans le mouvement. Le sujet doit contrôler volontairement chacun de ses gestes, ce qui est très couteux en attention ; la coordination des mouvements complexes de la vie courante est extrêmement difficile et donc rarement obtenue.

La dyspraxie est un handicap peu connu, qui concernerait pourtant 3 à 6% des enfants. Les trois quarts des enfants qui en sont atteints ne seraient pas diagnostiqués. La dyspraxie passe souvent inaperçue car elle est invisible. Elle est parfois mise sur le compte d’un retard intellectuel, de la mauvaise volonté ou d’un problème visuel. Il existe plusieurs types de dyspraxie.

Quels sont les symptômes possibles ?

- Troubles du développement moteur (lenteur, maladresse, difficulté à exécuter des mouvements volontaires coordonnés)

- Dysgraphie

-Troubles oculaires ou oculomoteurs

-Troubles de la parole

- Troubles de la personnalité

- Troubles orthophoniques (pseudo dyslexie entraînée par la dyspraxie)

- Troubles logico-mathématiques (problèmes de séquences, difficulté à se positionner dans le temps…)

Observations :

Des difficultés à écrire, une écriture non lisible, hachée, différentes graphies

Des difficultés pour compter : impossibilité de compter sur les doigts

Des difficultés de repérage : tableau à double entrée, mot fléchés, géométrie sont à proscrire

Impossibilité d’expliquer ses stratégies

Pas d’organisation dans le travail

Perd ses affaires

Ne sait pas ranger son classeur ou autre

Le jeune peut parler en travaillant, la parole et la verbalisation est un support

Peu d’estime de soi, se dévalorise en permanence

Les aménagements :

L’écriture doit être limitée autant que possible :
- exercice à trous
- exercice où l’on entoure ou "stabilote" la réponse
- écriture réduite à quelques mots isolés dans une leçon

Encourager la lisibilité et tolérer que l’écriture ne soit pas régulière, plus ou moins grosse, plus ou moins dans l’interligne. L’objectif premier est que l’enfant se relise, puis que l’on puisse le relire.

>Pour les dictées le faire par oral en épelant

Eviter les soulignages, les changements de couleurs (accepter le stabilo ou le fait d’entourer d’une autre couleur).
Éviter les exercices de copie.

Compenser :

Besoin de l’ordinateur pour écrire et pour des logiciels mathématiques

Le plan incliné favorise les apprentissages

Favoriser les réponses orales avant de passer à l’écrit

Reformuler avec lui

Eviter les consignes longues

Dire une consigne à la fois

Si le travail est long le découper en étapes

Lui remettre des photocopies de bonne qualité, aérées et en couleur avec un exercice par page et sans recto verso

Lui faire choisir un crayon avec lequel il sera à l’aise (crayon à papier, roller. ) Il faut souvent en tester plusieurs

Lui écrire ses devoirs sur son agenda ou cahier de texte ou déléguer à un enfant de la classe qui serait ravi de jouer au secrétaire.

Utiliser un guide pour faciliter la lecture comme une règle